Retour

Selon les photographes, là où les frontières se dissolvent, elles se reforment également. À travers le prisme d’un regard méticuleux, presque obsessionnel, les images tracent les échos de l’éphémère et du fixe, pliant le temps en des instants à la fois intimes et inaccessibles.

Ces photographies ne parlent pas tant de lieux ou de sujets qu’elles ne convoquent des atmosphères. Ni strictement documentaires ni purement performatives, les œuvres interrogent plutôt la perception, invitant le spectateur dans un terrain visuel où le familier se désagrège au fur et à mesure qu’on l’observe. Ici, la nature n’est pas tant un contexte qu’actrice du dialogue entre formes et impulsions, elle en est à la fois le témoin et le reflet.

Les images s’attardent à la limite de la cohérence, ne proposant aucune réponse, mais incitant le spectateur à s’interroger.

Rufina Shaix, née en 1996, est une photographe basée à Paris, travaillant dans la photographie d’art et de mode. Elle a d’abord été formée en tant que peintre et est diplômée des beaux-arts. Son travail a été publié dans des revues telles que Design Scene, Kaltblut, Marie Claire et The Blueprint.

Profondément influencée par le symbolisme et le réalisme métaphorique, Rufina puise son inspiration chez des artistes tels qu’Arnold Böcklin, J.M.W. Turner, William Blake, Albrecht Durer et Francisco Goya. Elle s’intéresse particulièrement aux formes de symbolisme plus subtiles et transversales, une approche qui se reflète dans les œuvres présentées dans l’exposition.