« Je résiste difficilement à la pause-café en terrasse ; je ne passe jamais devant sans avoir envie de m’arrêter et très souvent de prendre des photos. Ces scènes répétées de la vie courante qui nous rendent acteurs et spectateurs, ce rituel dans un endroit où l’on a ses habitudes ou que l’on découvre au détour d’une rue… Choisir sa terrasse, celle que l’on repère de loin, que l’on dépasse en hésitant avec une autre pour finalement faire demi-tour… Ce petit moment inutile dont certains ne comprennent pas du tout l’intérêt : “Que d’argent dépensé, j’en ai moi du café pourquoi tu vas le boire dehors ???” me disait ma grand-mère. Va comprendre… »
Typhaine Laisné.
Inspirée par les scènes urbaines du quotidien, elle explore les jeux de lumière et les interactions humaines, notamment sur les terrasses de cafés. Son travail, entre réalisme et poésie, capte ces instants suspendus où la ville devient tableau. Grande admiratrice des coloristes Bonnard et Vuillard, elle rejoint également Matisse pour la justesse de ses mots sur la couleur :
« La couleur surtout et peut-être plus encore que le dessin est une libération. »
« Ce qui compte le plus dans la couleur, ce sont les rapports. Grâce à eux, et à eux seuls, un dessin peut être intensivement coloré, sans qu’il soit besoin d’y mettre de la couleur. »
« Sans doute, il existe mille façons de travailler la couleur. Mais quand on la compose, comme le musicien avec ses harmonies, il s’agit simplement de faire valoir des différences. »
Henri Matisse
À l’occasion de cette nouvelle exposition à la L Galerie, Typhaine Laisné présente une série de peintures à l’huile réalisées en 2024. À travers une quinzaine d’œuvres, elle explore avec sensibilité et précision les atmosphères uniques de Paris.