Avec cette exposition, Alisa Gill nous développe, au sens propre comme figuré sur des plaques de béton, des représentations visuelles de l’immanence. Dans ses travaux, elle aborde le thème de l’homme et de sa variété d’un point de vue éthique. Des compositions presque architecturales montrées par le biais de formes laconiques. Cela soulève des questions sur l’essence du rôle des gens dans la société et son influence sur son environnement. L’humain est vu comme le produit de la culture matérielle, mais aussi comme une empreinte du monde sensible et émotionnel.
Chaque cliché est une performance questionnant l’existence. Il plonge les personnages dans un sujet concret modelé autour des participants et adapté au thème de chaque photographie. L’artiste se rend à la fois intervenante et observatrice. Le tirage final devient alors le résultat de cette interaction. Plus l’intention est primaire, plus le dessein transmis par chaque œuvre est évident.
Psychomachia fait suite à une première série : « L’humain comme matériau », une exploration de notre position au sein de la société à travers la lentille de l’émotion. Alisa Gill continue d’interroger la qualité de nos interactions sociales, et part à la recherche de la recette de l’échange sain de l’homme avec son environnement. Un sujet que nombre d’artistes peintres, auteurs, photographes et philosophes explorent depuis des siècles.