Au cœur de ses travaux : des portraits destinés à initier un dialogue au plus profond de l’intimité des spectateurs et à les mettre frontalement face à la question suivante : « serez-vous prêts à voir l’autre tel qu’il est vraiment, sans jugement aucun ? »
Cette exposition est le fruit du passé de Dmitrii. Les railleries subies, la peur du ridicule et la douleur engendrée par le rejet d’autrui ont étouffé sa capacité à s’exprimer pendant des années. Ces expériences ont été les véhicules d’une volonté nouvelle : le désir de vivre dans un monde où être soi-même n’est plus un défi, mais une évidence.
Ces peintures sont les témoignages d’une libération d’un stigmate, d’une appréciation extérieure qui s’est transformé en jugement, et ainsi nous rappelle à quel point nous pourrions vivre dans un monde meilleur si l’on renonçait à la peur de l’altérité.
Dans ses travaux, Dmitrii travaille la couleur d’une manière unique. Sa palette est inspirée des tons qu’il entraperçoit dans les relations entre les gens, rappelant une synesthésie presque camusienne. La représentation de ces êtres masqués leur confère une double face. Au premier regard, les teintes radieuses nous suggèrent des émotions joyeuses, mais quand on se concentre sur les visages, les expressions de ces entités n’évoquent rien de tout ça : le contraste entre ces teintes éclatantes et les visages interdits nous souffle leur souffrance et dualité. Cette dernière est à nouveau soulignée par les attributs non et in-humains qui soustraient ces créatures à un naturalisme pourtant inaliénable de nous-mêmes.