Tilda présente aujourd’hui un ensemble d’œuvres, telles des mémoires géographiques : on observe entre autres sculptures en grès, en cire, en céramique et dessins à l’encre de Chine. Un grand dessin central rappelle des songes de fonds océaniques, émergeant sur un support fait d’épaisses couches superposées de papier-mâché marouflé sur toile : un simple petit bâton d’encre à calligraphie suffit à sa réalisation. Des lithographies sombres, abstractions de matières entre ciel et terre l’entourent et lui font écho. En face, là luit une tout autre lumière. Des dessins aux couleurs vives vibrent comme des ondines dansantes, volantes, filantes, chutant parfois. En se tenant la main, elles appellent à une vision optimiste du monde, bravant le chaos des temps qui courent et nous submergent.
« Au fur et à mesure que le futur devient le présent, il perd la mémoire… Sans géographies mentales, j’avancerais à l’aveuglette. Ce sont elles qui me montrent le chemin, elles sont le fil que je tiens, car elles se souviennent. »
Tilda Lovi