Ainsi, ce projet est à la fois une plongée dans l’intime de l’artiste et une exploration de la longévité de nos traumas. Se peignant isolée, compressée et suspendue dans ses mondes aux allures d’infinités miroitantes, elle nous reflète l’impossibilité de recoller les liens entre nos identités brisées et un extérieur bien ficelé. En développant des photographies difformes transposées sur toile, elle prend les visiteurs à témoin de l’agitation silencieuse de la dissociation.
Finalement, la question soulevée par Les mondes parallèles est simple : est-il possible d’atteindre une unité psychophysique lors d’un épisode dissociatif ? Grâce à une imagerie obsédante et vulnérable, l’exposition capture l’isolement, mais aussi la résilience dans la lutte pour être vue et comprise.