Alors que, depuis l’Allemagne, Palina peint « Berlin Monroe », elle décrit : « Cette série parle de mon environnement, de mon quotidien, durant une période de bouleversements en Europe. 2021-2022. Cette série parle de liberté ainsi que d’expression rapide. Il s’agit de vivre le moment présent, de trouver une connexion plus profonde en nous-même, tout en écartant toute pression. »
Quant à Mark, c’est depuis la France qu’il peint « Ermite » : « Il s’agit pour le peintre ermite d’être au plus proche. Dans la solitude de l’atelier, la solitude du faire, il s’agit d’instaurer un dialogue avec l’autre en soi et en soi même. »
Palina dit encore : « Attendre la fin de la pandémie, attendre que les mauvaises nouvelles cessent, attendre dans la file d’attente, attendre quelque chose qui n’arrivera peut-être jamais…. Et si toutes ces attentes demeuraient vaines ? Et si au bout de la file vers le Berghain, vous vous faisiez rejeter ? Et si personne ne reconnaissait… votre talent, vos efforts ? Sommes-nous réellement capables de voir un chef-d’œuvre lorsqu’il est devant nous ?
Mark dit encore : « Être à l’attente, attendre sur une chaise que la peinture advienne. Ne pas être dans un musée à regarder la chaise de Van Gogh mais être la chaise. Être dans la vanité du faire malgré et pour. Qu’est-ce qu’une œuvre d’art, quel est son devenir ? Œuvre vouée à la postérité ou art jetable… »
Lorsque Palina et Mark se sont parlé…
Au travers d’un écran interposé, ils se sont dit puisque la guerre, puisque les crises, les maux des autres, les nôtres jamais ne cessent.
Ils se sont dit, seul l’art sauve parce que la peinture.
Parce que ce bon Vieil Expressionnisme à Nouveau, toujours nous parle.
Livia Frôle, auteure indépendante, poétesse et amie des artistes



