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MARK PEINTRE

Mark Peintre est une fiction qui tente d’émerger dans le réel. En 1994 après son diplôme d’artiste sous un autre nom, Mark Peintre commença à peindre « pour rien ». Il allait alors régulièrement dans divers musées et abandonnait ses peintures. Il pensait alors que l’art était un acte gratuit, peindre et perdre son temps, attendre. Ce positionnement générait une tension voire une contradiction avec le marché de l’art et la vie.

Sa principale préoccupation se tourne ainsi vers la peinture, s’exprimant principalement dans le cadre de l’expressionnisme abstrait. Pour l’artiste, cela englobe des concepts tels que la trace et soulève constamment des interrogations sur la relation à autrui dans le processus créatif.

Ce qui permet d’introduire le spectateur comme un regardant, qui peut s’emparer de l’objet-peinture, et de participer aux différentes installations performances de l’artiste, qui est un autre mode d’apparition pictural pour lui.

« La peinture sort de son cadre historique, le châssis, pour s’épandre dans l’espace. Elle devient tridimensionnelle, un espace physique étendu et invite le spectateur à devenir visiteur acteur. Dans le même temps le peintre (Mark Peintre) devient un acteur faisant et ou l’objet se faisant lui-même. Il s’agit donc finalement d’initier un processus de rencontre entre deux acteurs d’une même pièce (théâtre ou œuvre d’art plastique). »

L’art conceptuel se conjugue dans son travail avec la place et la vie d’un artiste dans le quotidien. Ce positionnement extrême de l’artiste consistant a abandonné physiquement ses œuvres puis a abandonné la fonction sociale de l’artiste questionne la valeur de l’acte créatif et des objets artistiques produits. Simultanément, elle établit une discontinuité dans le réel en brouillant les frontières entre le quotidien et la fiction.

Depuis plusieurs années, il prend part à des expositions collectives et individuelles à Paris, où il se livre parfois à plusieurs performances lors des mêmes événements.